Zoom sur le métier de Traffic Manager

Temps de lecture : 7 minutes

Dans la série « Zoom sur le métier de…« , aujourd’hui nous allons faire un focus sur le métier de Traffic Manager. Afin d’en comprendre les contours, j’ai sollicité M. Ugo Boccabella et M. Laurent Schmitt qui ont eu l’amabilité de répondre à mes questions, faisant l’objet d’une petite interview.

Tous deux traffic managers, je vous propose de découvrir quels chemins ils ont parcouru, pourquoi ont-il choisi ce métier, ainsi que leurs précieux conseils pour se former et y arriver !

Interview – Ugo Boccabella

En quoi consiste votre métier ?

Ce métier consiste à amener du trafic sur un site web pour une action précise. Soit pour apporter de la notoriété, pour de la conversion, soit pour faire passer un message. Le but c’est d’apporter du trafic qualifié, un type de trafic qui va permettre de réaliser son objectif. Pour ça, il y a plusieurs moyens : le trafic payant (SEA), le trafic gratuit/ organique (SEO) ou d’autres moyens type email, emailing.”

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

“C’est arrivé comme ça. C’est vrai qu’à mon époque, y’avait pas vraiment d’école du digital ou de formations pour le poste de traffic manager.

J’ai fait une école de commerce avec une option marketing puis j’ai trouvé un emploi dans le tourisme : rédacteur de contenu. Par la suite, j’ai eu l’opportunité de me spécialiser dans le Traffic Management. Je me suis formé un peu tout seul en pratiquant directement, dans mon entreprise précédente. C’est venu de moi-même et de l’entreprise dans laquelle j’étais, qui m’a fait confiance.”

Quel a été votre parcours pour devenir Traffic Manager ?

“J’ai fait une école de commerce avec spécialité marketing. J’ai trouvé un emploi dans le secteur du tourisme chez Sandaya, un groupe d’hôtellerie. Je me suis formé sur place en passant des certifications Google, en apprenant et puis en testant les outils liés au Traffic Management.”

Selon vous, quelles qualités doit avoir un Traffic Manager ?

“Il faut être curieux, apprendre, faire son réseau, regarder sur LinkedIn et sur tout ce qui est blogs et actualités liés au digital. Ensuite, l’essentiel c’est de tester pleins de choses que ce soit sur Google, Facebook, sur toutes les plateformes sur lesquelles on peut être amené à travailler et surtout analyser les tests qu’on a pu faire. C’est une boucle : apprendre, tester puis analyser.

Il faut voir ce qui marche, ce qui ne marche pas et voir ce qu’on peut changer et ce qu’on peut améliorer.”

Quelles compétences faut-il avoir pour devenir Traffic Manager ?

“Il faut aimer les statistiques, l’analyse sur excel, l’analyse de données. Il y a beaucoup de statistiques à analyser comme par exemple le taux de clics, le taux de conversion, le nombre d’affichage de publicités, le nombre de clics dessus. Il faut savoir prendre du recul sur ce que l’on a fait et analyser.”

En tant que Traffic Manager, quels sont vos outils indispensables ?

“C’est Google Analytics que j’utilise assez souvent pour regarder les performances du site web sur lequel je travaille. Après dans les outils qui sont liés propre à mon métier sont Google Ads, Facebook Ads et toute autre plateforme sur laquelle on peut être amené à travailler en fonction de la cible. Si c’est du Tiktok, du Snapchat, du Twitter, si c’est plus pro comme LinkedIn. Enfin, toutes les plateformes ont des services payants.

Après si c’est sur du trafic organique, on va utiliser des outils comme Semrush, qui permettent d’analyser les mots clés, le référencement etc.”

Qu’est-ce qui vous a poussé à aller dans le secteur du digital ?

“C’est un secteur qui est en pleine croissance, il y a pleins de nouveautés, il y a pleins de choses à tester et à regarder. Ça évolue tout le temps donc c’est assez intéressant, et vivant. Il y a beaucoup de conférences à suivre. C’est un métier qui est très large, il y a beaucoup de postes dans le digital donc c’est intéressant.

Moi j’étais déjà quelqu’un d’assez passionné par les technologies donc aller dans le digital ça s’est fait assez naturellement.”

A quels défis et challenges êtes-vous confronté au quotidien ?

“A améliorer constamment nos performances que ce soit en termes de visibilité, de trafic,  de vente. On travaille beaucoup en B to C donc le but c’est vraiment d’accroître notre notoriété et nos ventes.

Par exemple, si on s’améliore sur ordinateur, il faut qu’on s’améliore aussi sur mobile.”

Quelle facette de ce métier vous plaît le plus ?

“J’aime bien le côté analyse, le côté test, regarder les nouveautés, les nouvelles options qui se présentent sur les différentes plateformes. Tester pour voir si ça marche ou pas, voir si c’est intéressant ou pas et modifier.”

Quels inconvénients trouvez-vous à ce métier ?

“Parfois, on teste des choses et on comprend pas pourquoi ça marche et pourquoi ça ne marche pas, donc on essaye de comprendre ce que la machine fait, mais il y a toujours une partie “boîte noire” du coup on n’arrive pas forcément à comprendre pourquoi ça ne marche pas. Il faut arriver à se creuser la tête et à tester d’autres choses et ça peut être un peu perturbant de ne pas arriver à trouver la solution idéale, celle qui va permettre d’avoir le meilleur taux de clics, le meilleur taux de conversion…”

A quelle évolution peut prétendre un Traffic Manager ?

“Il y a le Junior Traffic Manager, ce sont les débutants, puis il y a le Sénior Traffic Manager ce qui est une première étape. Après, cela peut déboucher sur Directeur marketing, Chef de projet digital, c’est assez large quand même. Il y a beaucoup de débouchés derrière.”

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite faire ce métier ?

“Il faut surtout se renseigner, être curieux, se créer son propre réseau comme LinkedIn. Il y a beaucoup de personnes à suivre qui partagent beaucoup d’informations et de nouveautés. Passer sa certification Google ou Facebook par exemple, ou d’autres certifications même si on ne l’a réussi pas du premier, du deuxième ou du troisième coup, c’est quand même quelque chose d’intéressant, qui permet d’apprendre et d’avoir une première base avant de se lancer directement dans la pratique chez un employeur.”

Sur quels types de médias peut-on vous retrouver ?

“Vous pouvez me retrouver sur LinkedIn : Ugo Boccabella

Interview – Laurent Schmitt

En quoi consiste votre métier ?

“J’occupe le poste Traffic Manager chez Compufirst. C’est une entreprise basée à Montpellier qui intervient sur le secteur de la distribution informatique. Nous sommes revendeur multimarques de matériel informatique. On travaille avec les principales grandes marques du marché comme HP, Lenovo, Acer et Asus. On s’adresse à des entreprises de type TPE à l’entreprise à taille intermédiaire (2 500 employés). On est adossé à un groupe qui s’appelle XEFI. C’est un groupe qui a racheté Compufirst en 2019 et qui intervient sur l’informatique de proximité avec un peu plus de 140 agences en France. Ils interviennent sur le sujet de la maintenance informatique pour les PME, la sécurité des données, l’hébergement des données.

Chez Compufirst il y a 2 briques : on propose le matériel informatique multimarques et comme on est rattaché à Xesi on propose aussi du service informatique aux PME (maintenance informatique, sauvegarde des données, hébergement des données des clients).”

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

“J’ai une expérience en web marketing depuis une dizaine d’années. Je touchais à plusieurs facettes du web marketing : SEO, SEA, emailing. J’avais une vision 360° avec un métier de formateur aussi puisque j’effectuais des formations sur ces sujets. 

Par volonté de changer, j’ai eu une opportunité de travail au sein d’une équipe sur la partie SEA. Ca m’a permis de me spécialiser un peu plus sur ce sujet là et de rejoindre une équipe web marketing qui continue de se développer, et sur laquelle on a un travail d’équipe ce qui est enrichissant au quotidien.”

Selon vous, quelles qualités et compétences doit avoir un Traffic Manager ?

“Il faut avoir un minimum le goût de l’analyse des données et des chiffres puisque souvent on cherche à faire parler les données et les chiffres, c’est la finalité du travail. 

Il ne faut pas être effrayé par le volume de données qu’on a traité parfois (beaucoup de campagnes). Avoir un œil curieux parce qu’on est sur des outils qui évoluent en permanence, il faut donc se tenir au courant des mises à jour et des nouveautés.

Il ne faut pas travailler seul dans son coin, l’idée c’est d’interagir avec les autres membres de l’équipe.”

Qu’est-ce qui vous a poussé à aller dans le secteur du digital ?

“C’est un secteur porteur, y compris sur Montpellier et il y a quand même de belles opportunités: soit dans le monde des start up, soit sur d’autres entreprises déjà implantées historiquement. Il y a encore beaucoup à faire sur le sujet. Le secteur du digital évolue sans cesse donc on ne se repose pas sur ses lauriers, c’est un secteur très dynamique. L’intérêt est assez facile à trouver du coup.”

Quelle facette de ce métier vous plaît le plus ?

“Les opportunités qui me sont données actuellement pour en faire le moins possible. 

Je parle du machine learning, de l’intelligence artificielle. C’est apprendre à déléguer aux outils, ce qui permet de dégager du temps sur d’autres choses parfois plus humaines c’est-à-dire interagir davantage, plutôt que d’avoir des campagnes très chronophages. Ce qui était le cas avant. Maintenant, on a ce côté là de la technologie qui arrive de plus en plus, où on peut se reposer sur l’outil, et accorder son temps sur d’autres tâches.”

Quels inconvénients trouvez-vous à ce métier ?

“On n’est pas sur une science exacte, donc il faut savoir parler de façon relative. Souvent, on est sur des tendances et pas des données strictement exactes, donc il faut s’en contenter. Parfois on a des nouveautés imposées par le secteur, ce qui demande beaucoup de réactivité et d’adaptation on va dire.”

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite faire ce métier ?

“Je dirais qu’il faut être acteur de sa propre évolution, c’est-à-dire de ne pas hésiter à s’autoformer. Il y a quand même beaucoup de ressources qui sont disponibles.

Ne pas rester enfermé derrière son écran et continuer à interagir, avec les autres métiers notamment, même si c’est un métier où on manipule beaucoup de données.

Sur quels types de médias peut-on vous retrouver ?

“Vous pouvez me retrouver sur LinkedIn : Laurent Schmitt.”

Si vous êtes intéressé pour faire ce métier, n’hésitez pas à consulter nos différentes formations, tels que le bachelor Chef de projet e-Business et le Mastère Manager commercial et marketing.

Vous pouvez également lire 5 métiers d’avenir dans le secteur du digital pour découvrir de nouveaux métiers !

Quant à nous, on se retrouve bientôt pour parler du métier de Community Manager !

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