Etudiants à l’étranger : 3 notions santé à connaître

Temps de lecture : 3 minutes

En matière de mobilité internationale, les études sont souvent le premier tremplin vers
l’expatriation. Au-delà de l’aspect découverte d’une expérience à l’étranger, certains paramètres
sont à prendre en compte, dont la question de la couverture santé. Voici trois notions santé à
connaître avant de partir.

La Sécu ne fait pas tout

Lorsqu’on pense à la couverture santé à l’étranger, les étudiants peuvent croire que la
Sécurité sociale française les couvrira partout où ils iront. C’est partiellement vrai, mais il y a
des nuances importantes à connaître.
En Europe, grâce à la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM), les étudiants
français (et voyageurs) bénéficient d’une couverture santé semblable à celle des locaux.
Cela signifie que leurs soins de santé urgents et médicalement nécessaires sont pris en
charge dans les conditions prévues par la sécurité sociale du pays d’études ou d’alternance.
La carte se demande depuis l’espace client ameli.fr
En dehors de l’Union européenne, la couverture de la Sécu devient plus complexe. Les
étudiants peuvent bénéficier d’un remboursement pour les soins urgents, mais à hauteur des
tarifs pratiqués en France, ce qui peut être insuffisant face aux coûts plus élevés de soins de
certains pays. De plus les frais sont à avancer sur place.
L’avantage principal de la Sécu est la garantie d’une prise en charge minimale en cas
d’urgence à l’étranger. Mais elle a ses limites : elle n’est que temporaire (de 3 à 6 mois
maximum pour les étudiants), les montants remboursés sont limités, elle ne fait pas d’avance
de frais ni de rapatriement en cas d’hospitalisation à l’étranger (source :
https://www.international-sante.com/assurance-voyageur-etudiant/conseils/securite-sociale-
voyage/
). La CEAM, de son côté, ne fonctionne que dans le secteur public.
Pour une couverture optimale et plus de sécurité, il est donc recommandé de considérer
d’autres options complémentaires, telles que des assurances voyage ou expatrié,
notamment en cas d’hospitalisation ou de rapatriement.

Bien appréhender l’assurance maladie locale

Lorsque l’on part étudier ou faire un stage à l’étranger, il est essentiel de bien comprendre le
système de santé du pays d’accueil. En fonction du pays, de la durée du séjour et de la
nature de l’activité (études rémunérées ou non), les obligations en matière d’assurance
peuvent varier considérablement.
La durée de séjour est un facteur clé. Pour les courts séjours de moins de 6 mois dans l’UE,
la couverture CEAM peut suffire, bien qu’elle n’inclue pas le rapatriement. En revanche pour
les séjours plus longs ou en dehors d’Europe, il sera généralement nécessaire de s’affilier au

système de santé local, en particulier dans le cadre d’une activité rémunérée, ou de
souscrire une assurance privée.
Résider plus de 6 mois hors de France modifie le lieu de résidence principale et a un impact
sur le rattachement Sécu. Lorsque le rattachement au régime local est obligatoire, une
assurance voyage ne dispense pas de cette obligation, sauf dispositions particulières
éventuelles pour les étudiants, comme en Suisse. Par ailleurs, la couverture locale peut ne
pas être aussi complète ou similaire à celle en France et peut parfois être difficile à
appréhender. Dans certains cas, les autorités peuvent exiger que l’étudiant souscrive une
assurance privée internationale, incluant des options spécifiques telles que le rapatriement
ou la prévoyance décès.
Par exemple, au Royaume-Uni, le visa étudiant longue durée est assorti d’une obligation
d’assurance auprès du NHS (le système de santé local), tandis que pour les séjours de
moins de 6 mois une assurance voyage suffit. Au Québec, une convention bilatérale de
sécurité sociale permet aux étudiants de s’affilier à la RAMQ (le régime local). Aux Etats-
Unis, les universités imposent souvent la souscription d’une assurance santé répondant à
des critères spécifiques qui varient selon les Etats.
Il est important de retenir que l’assurance maladie locale peut être obligatoire et n’assure pas
forcément la gratuité des soins. Des restes à charge peuvent s’appliquer, les soins dans le
secteur privé ne sont généralement pas couverts, et certaines garanties peuvent être
exclues. Souscrire une assurance internationale peut pallier ces limites et offrir une
couverture plus complète.

Choisir la bonne assurance santé étudiante

Pour profiter pleinement de son expérience à l’étranger, choisir la bonne assurance santé est
important. Et de nombreuses solutions santé sont à dispositions des étudiants qui tentent
l’aventure.
Les assurances voyage sont idéales pour les séjours temporaires compris entre 3 et 12
mois. Elles couvrent généralement les frais médicaux d’urgence-accident, le rapatriement
sanitaire, et d’autres prestations telles que l’assistance juridique. Leur principal avantage
réside dans la prise en charge directe des frais d’hospitalisation, représentant le plus gros
risque financier pour une étudiant à l’étranger. Les assureurs ont élaboré des produits
spécifiques pour les étudiants afin de répondre au mieux à leurs besoins, leur situation et
leur budget.
Toutefois, ces assurances peuvent présenter des limites, notamment en ce qui concerne les
soins de prévention ou liés à des maladies préexistantes qui ne peuvent pas être inclus. Il
est donc impératif de lire attentivement les conditions générales avant de souscrire. Pour les
étudiants partant plus de 12 mois, les assurances santé expatrié sont une option, qui ne
limitent pas la couverture à l’urgence et peuvent prendre en compte les antécédents
médicaux. Cependant, ces assurances représentent un budget plus conséquent.
Pour faire le meilleur choix, il est recommandé de comparer les offres. Il faut de prendre en
compte non seulement le coût, mais aussi l’étendue de la couverture (des garanties et
géographique), les exclusions, ainsi que les services supplémentaires proposés, tels que la
prévoyance et les activités rémunérées. Utiliser des comparateurs en ligne et demander des
avis d’autres étudiants peut également s’avérer très utile.

Partir étudier à l’étranger est une aventure excitante, mais elle nécessite une préparation rigoureuse,
notamment en ce qui concerne la couverture santé. En comprenant les limites de la Sécurité sociale
française, en se renseignant sur le système de santé local, et en choisissant une assurance adaptée,
vous pourrez profiter pleinement de votre séjour en toute sérénité.

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