Les DBS2 ont eu l’occasion de suivre une formation sur les crypto-monnaies fin décembre 2021 dans le cadre de la connaissance des innovations en cours. L’achat de crypto-monnaies est aujourd’hui une mode !
Que ce soit le Ripple, le Soldana, l’Ethereum ou le Bitcoin, et toutes les autres monnaies, aujourd’hui les cryptomonnaies attirent les investisseurs (pour ne pas dire les spéculateurs). Ce sont des masses énormes d’argent qui transitent via des sites comme Coinbase, eToro ou encore Kraken.
Je dois dire que personnellement, j’ai aussi succombé à cette mode. Mais sait-on que ces crypto-monnaies sont une véritable hérésie environnementale ? Décryptage.
Au cœur du problème
DBStudents, savez-vous par exemple que le minage de Bitcoin (le minage, c’est en gros la validation d’une transaction en devise numérique réalisée via le cryptage de ses données et son enregistrement sur une blockchain), la première crypto-monnaie du marché, consomme autant qu’un pays comme la Finlande, soit 0,5% de l’électricité produite au monde ?
Je vous ai mis ici un site qui relève toutes les dépenses énergétiques des cryptomonnaies : https://selectra.info/energie/actualites/insolite/bitcoin-consommation-electricite
et ça fait peur.
La consommation électrique pour créer des Bitcoins, et rien que les Bitcoins, représente en novembre 2021 200 TWh, soit la consommation annuelle de la Thaïlande. Pire, en une année, cette consommation a été augmentée de 2757%.
Doit-on dire stop aux cryptomonnaies ?
Dans le contexte environnemental actuel, ce n’est pas tenable ! Et je vous le dis très clairement : on doit “tuer” les crypto-monnaies. Et pour les tuer, ça commence par nous : il faut les revendre. Et puis, les pays doivent l’interdire. Il y a des pays qui l’ont déjà compris.
La Suède, par exemple, exige que l’Europe interdise le minage de crypto-monnaies. Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants européens, les directeurs de l’Autorité suédoise de surveillance financière et de l’Agence suédoise de protection de l’environnement se sont ouvertement opposés au minage de crypto-monnaies. Ils disent que le minage de Bitcoin pourrait bien empêcher la Suède de remplir ses obligations climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris.
« Le bitcoin pourrait être la première version inefficace d’une technologie disruptive » a récemment déclaré au Financial Times le Dr Larisa Yarovaya, maître de conférences à l’université de Southampton. « Il devrait mourir pour le bien commun de la planète et être remplacé par un nouveau modèle. »
Et le coût social de l’extraction de crypto-monnaies ne se fait pas seulement sentir dans la consommation d’électricité.
Les cartes mémoires utilisées dans les plates-formes minières sont un cocktail de silicium, de cuivre, de bore, de cobalt, de tungstène et de toutes sortes de produits chimiques. Certaines de ces matières premières existent en quantité limitée, et contribuent à la pénurie actuelle de minerais dans le monde. On épuise les ressources terrestres tranquillement.
Au passage, on dévaste des paysages, et on asservit des populations. Beau bilan !
C’est bien pour cette raison qu’Elon Musk a décidé de ne plus utiliser de crypto-monnaies pour acheter les Tesla. Il est pas con, le gars !
Le sujet est le même pour les œuvres numériques, les fameuses #NFT, qui organisent un cauchemar écologique.
La fin annoncée des cryptomonnaies
C’est dans la mine virtuelle que se trouve le problème : toutes les opérations informatiques qui donnent de la valeur aux crypto-monnaies, c’est des ordinateurs, des serveurs, et des composants qui chauffent.
Tous ces ordinateurs aujourd’hui, c’est un tiers de la consommation électrique de tous les ordinateurs du globe. Cette énergie crée du CO2 directement, mais aussi indirectement. Puisqu’il faut bien des centrales à charbon et à gaz pour générer toute cette énergie.
Les pays l’ont bien compris. La Chine, la Mongolie, le Kazakhstan, l’Islande… de nombreux pays interdisent aujourd’hui le minage. Et, on l’espère, quand les pays auront tous interdits le minage, alors il n’y aura plus de crypto-monnaies, en tout cas, plus dans leur forme actuelle. Et ça, c’est impératif !
Mon conseil aux DBStudents : stop crypto !
