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Être anonyme sur internet

Temps de lecture : 2 minutes

A l’occasion du numéro 7 d’Objectif Gard Le Magazine, Sylvain MIESZALSKI, directeur de DBS – Digital Business School s’exprime sur être anonyme sur internet.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de sa tribune qui défend le POUR, face à la députée, Françoise DUMAS, qui défend le CONTRE.


Le droit à l’anonymat dont nous jouissons aujourd’hui sur internet est un droit essentiel à l’exercice de la liberté d’expression et au bon fonctionnement de notre démocratie.

A travers l’histoire récente, internet et l’anonymat ont permis de libérer des peuples de l’oppression ou bien de révéler des vérités qui dérangent.

Rappelons-nous les printemps arabes dont les acteurs ont pu aisément communiquer et partager de l’information grâce à l’anonymat que leur a procuré Facebook.

Je pense également aux lanceurs d’alerte dont le statut, inscrit dans la loi, leur accorde des garanties de confidentialité, l’interdiction de mesures disciplinaires ou discriminatoires et l’irresponsabilité pénale. C’est exactement tout l’enjeu de l’anonymat sur internet. Vouloir contrôler les identités mènera inévitablement à une forme d’auto-censure des individus qui ne se sentiront plus libres ni protégés. Sans compter l’appauvrissement du débat, cela ne fera que faussement masquer des idées pourtant bien présentes dans la société.

L’anonymat, au même titre que la caricature ou le blasphème, permet aux individus des sociétés modernes de se confronter aux idées des autres, et ainsi de donner vie à un débat, certes libre, parfois incontrôlable, mais reflétant mieux les idées en présence et permettant à chacun de se construire une opinion.

C’est pour moi l’un des fondamentaux d’une démocratie moderne que de pouvoir se nourrir des idées, opinions et critiques que tout à chacun peut partager sans craindre une quelconque sanction. Sans ce droit nous pourrions dériver vers une société à la pensée “d’apparence” unique, contrôlée, que l’on pourrait accuser de dérive autoritaire.

Tant que les gouvernements et leur administration, dépassés par la technologie et ses évolutions, tenteront de la contrôler sans la comprendre, leurs tentatives resteront telles des pansements sur une jambe de bois.

Prenez la loi Hadopi, adoptée en 2009, qui vise à sanctionner les personnes qui téléchargent illégalement, en récupérant leurs identités via les fournisseurs d’accès à internet. L’État Français a investi 82 millions d’euros en 11 ans et a récolté seulement 87 000€ d’amendes.

Autre exemple, les VPN, ces logiciels qui permettent à n’importe qui, sans aucune connaissance technique de masquer l’adresse IP de son navigateur, et ainsi de surfer incognito sur le web.

Je conclurai en rappelant que le web s’est construit sur l’idée d’une liberté totale de ses utilisateurs. Il a toujours évolué en ce sens et je suis convaincu que pour longtemps encore il restera une tribune libre pour les peuples.


Retrouvez l’intégralité de la tribune Être anonyme sur internet ici.

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