Avec la Covid, un recours massif au télétravail a été encouragé par l’Etat et privilégié au niveau des entreprises. En temps normal, le télétravail ne peut être mis en place que sur la base du volontariat du salarié, et dans le cadre d’un accord tacite avec l’employeur.
Or, lors du premier confinement, 25% de la population active a été contrainte à réaliser son travail à distance, et ce, à temps plein. Le second confinement a fait du télétravail la règle : si le salarié peut accomplir ses tâches à distance, alors il doit télétravailler à 100% de son activité. Rebelote pour le 3e confinement.
Ces différents confinements que nous avons connus ces derniers mois ont bouleversé en profondeur l’organisation des entreprises. Le télétravail est devenu la norme. En tout cas, pour le temps de la pandémie. Petite revue de détail.
Les avantages du télétravail
Les avantages du télétravail sont nombreux. Il est synonyme de flexibilité pour les entreprises en matière d’organisation, et engendre des économies au niveau de l’occupation des locaux. En effet, plus il y a de télétravailleurs, moins il est nécessaire de louer de l’espace. Donc nécessairement, le nombre de mètres carrés occupés baisse.
Moins de travailleurs signifie aussi moins de déplacements. Un jour de télétravail permet de réduire de 69% le volume de déplacement quotidien. Un jour de télétravail par semaine équivaut, rien que pour la France, à une réduction de 3300 tonnes de CO2 par jour.
Moins de déplacements engendre nécessairement une revitalisation des centres villes, et donc l’émergence de nouveaux modes de consommation et la relocalisation de l’économie.
Les gens ont plus de temps, donc ils choisissent mieux leurs produits, prennent le temps de vivre, de se faire à manger par exemple, et ils vont être plus proche de leur famille. Avoir du temps pour aller chercher le petit dernier à l’école par exemple.
Les conséquences du télétravail
Il n’y a pas que des effets positifs du télétravail. Il y a aussi des effets négatifs, notamment sur la santé physique et mentale des salariés. En effet, on a constaté que le télétravail augmentait les risques psycho sociaux à l’intérieur des entreprises.
Sans le contact humain quotidien, une partie des salariés des entreprises se sent mal. Il n’y a plus de limite entre la vie professionnelle et la vie privée. Il y a un sentiment d’isolement qui génère du stress qui lui-même consume l’énergie d’une partie des salariés, avec des risques de burn-out et de dépression.
Sans compter que l’impossibilité de la déconnexion engendre de nouvelles formes de harcèlement moral, cette fois un harcèlement connecté. Qui peut susciter de nouvelles tensions au sein des équipes, et des conflits.
Il y a aussi des conséquences environnementales négatives au télétravail. On reste plus de temps chez soi, donc on consomme plus de chauffage, d’électricité, de digital. Tout cela contribue au réchauffement climatique.
Et des conséquences économiques aussi, avec le boom du e-commerce et notamment des grandes plateformes qui impactent les petits commerces.
Des garde fous nécessaires
Il est nécessaire de rappeler que la mise en place du télétravail n’exonère pas les employeurs de leurs obligations de sécurité à l’égard de leurs employés, comme le pose les articles L4121-1 et L4121-2 du code du travail. Le code du travail pose bien, par ailleurs, que les missions, les objectifs et les activités, la charge du travail et le nombre d’heures travaillées par le salarié doivent être identiques en situation de télétravail qu’en situation de travail présentiel.
Un nouvel accord interprofessionnel est en train d’être négocié avec les partenaires sociaux pour prendre en compte les nouvelles problématiques du télétravail : formation des managers, nécessité du maintien du lien social, prévention de l’isolement.
Par ailleurs, dans chaque entreprise, les RH doivent résoudre de nouvelles questions : droit à la déconnexion, prise en charge des frais professionnels en télétravail, suivi de la santé des salariés etc… On le voit, le télétravail pose un certain nombre de questions pour l’entreprise.
Le télétravail chez DBS
Chez DBS, on a fait le choix de suivre les directives étatiques à la lettre. Les salariés DBS ont été mis en télétravail le temps de la régulation de la pandémie. Pour autant, nous ne croyons pas – sur le long terme – au télétravail. Au moins dans sa forme la plus totale :
- D’abord parce que l’entreprise est une société. Et que toute société est avant tout humaine, qu’il y a des rapports, des interactions, de la complexité. C’est ça qui fait la beauté du lien social. On a beau être “digital”, on est contre la déshumanisation.
- Ensuite, parce que l’équipe a besoin d’échanger pour produire et que ces échanges, ces idées, auront du mal à germer sans réunion des cerveaux. Individuellement, on est moins fort que collectivement.
- Enfin, parce qu’il y a un esprit qui doit se créer au sein de l’entreprise pour que l’entreprise gagne. Cet esprit fait la différence. Avec un écran entre les hommes et les femmes qui font entreprise, il n’y a pas possibilité de créer cet esprit, cette culture commune.
Voilà, pourquoi chez DBS, même si on est “100% digital”, on veut rester aussi 100% humain.
Et vous, vous en dites quoi ?
