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E-commerce bashing et ignorance des opportunités ebusiness

Temps de lecture : 5 minutes

L’e-commerce, coupable de concurrence déloyale

La naissance d’une polémique

Alors qu’une nouvelle période de confinement est entrée en vigueur une nouvelle polémique est née et se répand sur les réseaux sociaux et finira par mener au e-commerce bashing.

La colère des dirigeants des commerces dit non essentiels qui se voient obligés de fermer, au contraire des grandes surfaces.

La possibilité de pouvoir continuer à vendre, en plus des produits de premières nécessités, des produits non essentiels instaure une concurrence déloyale vis-à-vis des commerces fermés.

Durant plusieurs jours, la gronde – reprise et partagée en masse sur les réseaux sociaux et par les médias – à contraint le gouvernement à réagir… à la Française : Trouver un coupable, un responsable et le punir.

Ainsi, le samedi 31 octobre le premier ministre, Jean Castex, a annoncé la fermeture des rayons dits non essentiels dans les grandes surfaces.

Nous ne pouvions plus acheter de livres en librairie. Nous ne pouvons maintenant plus le faire en grande surface. Bravo !

Contraindre et interdire plutôt que de se réinventer

Je regrette que dans cette situation de crise les Français ne soient pas plus audacieux. En effet, déjà connu pour notre pessimisme nous pourrions voir s’appliquer le célèbre proverbe de Winston Churchill « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté »

Ainsi, plutôt que de réinventer, de s’adapter, de faire preuve de solidarité, il est plus facile d’accuser l’autre et de rester immobile, campé sur ses positions.

En effet, il me semble pas que d’avoir contraint les grandes surfaces à ne plus vendre de produits non essentiels ait résolu la situation des commerces dit non essentiels.

Quand les grandes surfaces coupables deviennent les victimes des sites e-commerce

Dès l’annonce de la fermeture des rayons de produits dit non essentiels, les grandes surfaces se sont exécuté mais n’ont pas manqué à leur tour de lancer la contre-attaque.

Dès lors que les produits non essentiels ne se sont plus du tout accessibles par le commerce offline, il est aisé d’imaginer que les grands gagnants de l’histoire soient les sites de vente online.

On voit alors ressurgir le couplet sur la mort des petits commerces à cause des géants du web. On en perdrait presque son latin puisqu’à l’origine le coupable était le confinement, puis les grandes surfaces et maintenant l’e-commerce.

Le constat d’un retard dans la digitalisation des commerces

Comment expliquer l’absence d’une stratégie e-commerce et digitale en 2020

Comme souvent, et faussement naïvement, je suis surpris qu’en 2020 (même si je vous l’accorde, le temps s’est arrêté en 2019) le monde, et surtout celui des commerçants, n’aient pas saisie l’incroyable opportunité qu’offre les outils digitaux pour développer leur business… vers l’e-business.

Il n’y a qu’à consulter quelques chiffres sur l’e-commerce pour se rendre compte des opportunités.

On comptabilisait plus de 37 millions d’acheteurs en ligne en France en 2017 (selon une étude Médiamétrie).

Autre indicateur sans équivoque, le chiffre d’affaires en 2019 des ventes en ligne en France représentait plus de 92 milliards d’euros selon la FEVAD (la Fédération du E-commerce et de la Vente À Distance).

Dès lors est-il bien nécessaire d’argumenter plus en détails l’opportunité de marché que représente l’e-commerce ?

Il est donc regrettable qu’en 2020 bon nombre de commerces n’aient pas encore pris le pas de se digitaliser.

Pire ! Même contraint de se réinventer en raison de la crise que nous traversons certains préfèrent fustiger les plateformes de ventes en ligne et les rendre responsables de leurs difficultés, plutôt que de réfléchir à une stratégie digitale pour développer.

L’avantage du commerce de proximité dans l’activité d’e-commerce

Au coeur de la stratégie d’Amazon, le point de vente. En effet, le leader mondiale de la vente en ligne cherche tant bien que mal à s’implanter physiquement pour se développer. Il est évident d’en déduire que le commerce physique n’est pas mort. En revanche, il doit se transformer.

Ainsi, du moment que le commerce de proximité initie une stratégie de digitalisation de son activité, il pourra capitaliser sur son atout majeur : Le point de vente physique.

Sans chercher une innovation révolutionnaire, j’illustrerai mon propos sur la base du click and collect. Une parfaite démonstration du mariage entre le point de vente physique et la marketplace digitale. Le parcours utilisateur s’en voit optimisé car l’acheteur utilisant le web pour son achat peut aller jusqu’au paiement en ligne, puis venir le récupérer directement en magasin.

Les outils digitaux et l’e-commerce comme vecteurs de développement économique

Les marketplaces dans la restauration et l’alimentaire

Bien connu du grand public, les plateformes comme UberEat, Deliveroo, etc. sont aujourd’hui des marketplaces très accessibles à n’importe quel commerçant pour booster ses ventes en ligne.

Pas la moins méconnue des alternatives à la vente sur place, force est de constater que peu de commerces (pour ce que j’en ai vu à Nîmes) ont rejoint ces plateformes pour développer leurs ventes.

Les marketplaces pour les ventes non alimentaires

Les leaders sur le marchés de l’e-commerce

C’est notamment dans cette catégorie que l’on retrouve la cible préférée, Amazon. Identifié comme le grand méchant qui tue « nos petits commerces ».

Tout d’abord,  c’est oublier que sur Amazon se trouvent bon nombre de produits Français souvent vendus par des TPE.

Ensuite, c’est également oublier qu’Amazon n’est pas le seul acteur sur le marché (même si ce dernier est un leader avec 28 millions de visiteurs uniques par mois).

Des concurrents français existent. Cdiscount, filiale du groupe Casino, principale concurrent d’Amazon comptabilise tout de même 18 millions de visiteurs uniques par mois.. Rueducommerce, filiale de Shopinvest (auparavant filiale du groupe Carrefour). La FNAC. et VeePee (anciennement vente-privée.com).

Qui plus est, Amazon et consorts répondent aux besoins des consommateurs et tentent d’innover le plus régulièrement possible afin d’améliorer l’expérience utilisateurs de leurs clients.

Les alternatives aux marketplaces traditionnelles

L’univers digital est très actif et se réinvente sans cesse. Ainsi, ces dernières années de nouvelles plateformes sont apparues pour développer ses ventes en ligne.

Pour exemple la fonctionnalité Shopping sur Instagram qui permet de taguer sur une publication le lien vers un produit de son site Web, ou en bien encore le Marketplace de Facebook, qui ressemble fortement à Leboncoin.

Le basique mais classique site web

Aujourd’hui plus qu’hier, avoir un site web marchand n’a jamais été aussi accessible.

Il n’est même plus besoin de connaître quelconque langage informatique (même si cela reste un plus) tant les outils se sont simplifiés.

Certes cela représente du travail, de l’investissement mais n’est ce pas là l’un des fondamentaux de la vie d’un entrepreneur.

Les initiatives solidaires

Il est également importer de mettre en lumière diverses solidaires pour accompagner les commerçants dans le cadre de leur transformation digitale.

L’Etat a lancé il y a maintenant plusieurs année, au travers de la Direction Générales des Entreprises (DGE) l’initiative France Num. Elle regroupe un ensemble d’activateurs, institutionnels ou indépendants, au services des entreprises pour les accompagner.

Comme nous entendons beaucoup parler des librairies au cœur de cette polémique, on peut mettre en avant l’initiative www.librairiesindependantes.com qui offre une marketplace aux librairies.

Nous voyons même arriver, en réponse à la polémique, des actions solidaires de grands groupes Français, notamment avec Intermarché, Cdiscount et Carrefour qui annoncent mettre à disposition leurs marketplaces à titre gracieux à l’ensemble des commerces contraints de fermer durant le confinement.

En conclusion

Il n’est pas trop tard. La transformation digitale est encore possible… et nécessaire.

J’espère que la situation que nous vivons actuellement permettra aux commerçants de percevoir les opportunités à porté de main pour développer leurs activités.

Laissons tomber notre aptitude Française à chercher un coupable à toutes difficultés et challengeons nous. Le monde a changé, s’est digitalisé et à offert des opportunités économiques à bon nombre d’acteurs.

Espérons que la France, dont l’e-commerce est encore timide, prendra prochainement un part significative du marché à conquérir.

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